La commune de Bessines est en jumelage coopération avec Ezimé , village du Togo. La convention de jumelage coopération a été signée le 18 avril 1994. Cette convention s'appuie sur la loi du 6 février 1992.
Dans son titre IV, cette dernière fixe un cadre légal à la coopération décentralisée. Elle donne une reconnaissance juridique qui distingue les collectivités locales d'autres acteurs( ONG, États...)
La loi du 06 février 1992 institue les principes suivants :
La coopération Bessines/ Ezimé est :
La loi de décentralisation (1998) au Togo a prévu la création de collectivités locales sur l'ensemble du territoire. Seule les préfectures sont érigées en collectivités de plein exercice soit une trentaine de communes
Ezimé est un village situé dans la préfecture d'Amou région des plateaux du Togo. Il n'est pas aujourd'hui constitué en commune.
Les programmes mis en œuvre relèvent de décisions municipales pour Bessines et de décisions de l'AJEBreprésenté par l'autorité traditionnelle(chef du village) et validé pat l'autorité civile (Préfet). Les associations, par la voie de conventions avec leurs collectivités ont pour mission d'en assurer le suivi, les évaluations et d'y associer les populations. A Bessines, c'est le sens des diverses activités réalisées avec le centre de loisirs, les écoles, ou les animations tel que tournoi de tarot, vide grenier, etc....
Est- il nécessaire de rappeler toutes les réalisations qui ont vu le jour depuis 1994 à Ezimé ? Elles ont permis des améliorations dans la vie quotidienne en terme d'assainissement, d'eau potable, de santé, de culture et d'éducation, d'environnement, d'activités économiques... Elles sont une réelle préparation à assumer des responsabilités de démocratie locale.
Nos amis d'Ezimé concluent ce rapide rappel :
La conception classique de la coopération décentralisée basée sur l'assistanat traditionnel n'a jamais fait évoluer les mentalités des bénéficiaires du Sud ? Certains continuent de croire que seule l'arrivée de conteneurs des partenaires du Nord garantit « leur développement »
Dans la plupart des cas, ces objets usagés, collectés pêle mêle, ne satisfont qu'à très faible proportion les besoins réels de ces populations bénéficiaires. Ce qui se traduit, par endroits, dans la plupart de ces localités bénéficiaires, par des entassements de matériels abandonnés :
Or l'envoi de ces conteneurs mobilise d'énormes fonds de la part des partenaires du Nord aussi bien au niveau de la collecte, que dutransport et de la douane.
L'aide conçue sous cette forme, en l'absence d'une identification de besoins des populations et d'une véritable organisation à la base est contre-productive. Une aide pour le développement, quelle que soit sa forme, doit répondre aux préoccupations majeures des populations.
Le cadre d'échange et d'accompagnement qu'offre le jumelage entre localités amène graduellement les communautés bénéficiaires à se rendre compte de leur capacité à prendre en charge leur destin par la mise en place des conditions indispensables pour leur épanouissement
EZIME(TOGO) et BESSINES (FRANCE) s’emploient depuis quelques années à ce école d’auto promotion villageoise. Loin des rapports maître- élève, Ascobé et Ajeb, à l'instar d'autre associations, approfondissent leur réflexion sur la responsabilité majeure des populations du Sud à puiser dans leur génie tout le savoir faire ; ainsi elles mettront en place les moyens et les ressources favorisant la gestion des collectivités par l'accompagnement des projets générateurs de revenus.
Ce processus prépare davantage les communautés jumelles du Sud à se mobiliser en mettant sur pied des structures de base solides pour un développement durable.. les échanges d'expériences leur permettent de prendre une avance remarquable sur les autre localités ne bénéficiant pas de cette opportunité
Le jumelage entre localités ne doit pas être perçu par les populations du Sud comme une fin en soi, mais doit leur servir de levain. Désormais, la lutte contre la pauvreté du Sud n'aboutira que par la responsabilisation des populations des localités bénéficiaires et leur capacité à prendre en mains leur destin
Ainsi, de manière progressive, ces localités pourront dépendre de mons en moins de l'accompagnement de leurs partenaires dans la réalisation de leurs projets et la satisfaction de leurs besoins.
De toute évidence, le chemin à parcourir reste encore long. Mais il est urgent de commencer et d'encourager les différentes initiations positives. Car à terme, les cités du Sud devront parvenir à se gérer comme de véritables collectivités autonomes en rapport avec les politiques de décentralisation que tous les pays inaugurent.